Longtemps le service militaire a été présenté comme une institution qui, au même titre que l’école, aurait été, en France avant 1914, un acteur de la diffusion de l’idée républicaine. Il est vrai que les différentes lois, de 1889 à 1913, tendent à rendre ce passage à la caserne de plus en plus universel et égalitaire. Mais, dans le détail, l’instruction militaire prend différentes formes et reste tributaire de facteurs sociologiques. Le temps sous l’uniforme n’est donc pas une expérience totalement uniforme. Cette infographie montre la diversité des parcours militaires en se basant sur trois critères : le temps passé sous les drapeaux, le lieu de garnison et l’affectation par armes. Elle a été établie à partir des données du recrutement de Granville que j’ai étudié lors de ma thèse de doctorat.
Pour aller plus loin :
- Crépin A., Histoire de la conscription, Paris, Gallimard, coll. « Folio Histoire », 2009 ;
- Halais J., Des Normands sous l’uniforme, Bayeux, Orep, 2016 ;
- Maurin, J., Armée, guerre, société : soldats languedociens, 1889-1919, Paris, Presses universitaires de France, 1982 ;
- Roynette O., “Bons pour le service”, expérience de la caserne en France au XIXe siècle en France, Paris, Belin, 2000.
Recherches et conception : Jérémie Halais – 2020 – LaContempo.fr
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Une réflexion sur “1889-1914, l’expérience de la caserne”